Semestre 1 de l’année scolaire 2020 j’ai fait une formation de 20 heures sur ce que les australien appellent « cultural competence » ces competences culturelles sont en fait l’ensemble des connaissances sur la culture aborigène et des îles du détroit de Torres que l’on développe et qui nous permettent d’interagir avec les personnes de culture aborigène sans les offenser mais aussi qui nous permettent dans nos classes de faire le lien entre la matière qu’on enseigne et la culture des premiers australiens. Dans mes classes de Français par example je peux parler de la prononciation des voyelles et expliquer à mes élèves que leurs sons sont très proches voire exactement le même que celui des languages aborigènes d’australie.
A la suite du cours qui était vraiment très interessant j’ai rencontré l’équipe du département de l’éducation de l’ACT qui est en charge de promouvoir la culture aborigène dans les écoles. On avait fait un debriefing de la formation et je me suis bien entendue avec Angela et Mark qui ne sont pas aborigènes et qui trouvent très sympa le fait que je sois française. J’ai aussi fait la connaissance de Suzette et Connie qui sont aborigènes responsables du département et qui font des biscuits Anzac parfumés aux épices du bush qui sont délicieux.
Donc cette équipe organise des sorties et des clubs de lecture pour les profs de Canberra qui s’intéressent à la culture aborigène et j’ai enfin trouvé avec cette équipe ce que je cherche depuis 7 ans à savoir un lien direct avec l’histoire et la réelle culture de l’Australie.
Un jour on a fait une marche dans le bush avec un jardinier aborigène qui s’appelle Adam Shipp, il nous a montré des plantes (Bush food) que l’on peut consommer, d’ailleurs le soir de cette sortie j’ai cuilli des feuilles que j’ai ensuite fait en infusion et j’ai dormi comme une marmotte car c’est assez puissant comme calmant.
un autre jour c’est un linguiste spécialiste des langues australiennes qui est venu parler du système commun de langues et qui nous a expliqué comment prononcer ces langues. et aussi les différentes graphies liées à la retranscription de ces langues essentiellement orales par les missionnaires qui vivaient dans les communautés aborigènes.
Il y a un bookclub où j’irai l’année prochaine quand j’aurai lu les deux bouquins qu’on m’a donné.
Et finalement le dernier évènement de l’année a eu lieu mercredi dernier à Birrigai où on a été invités (les profs) à passer la soirée autour du feu après avoir cueilli notre repas. On a commencé par une marche dans le bush avec un jeune pompier / jardinier de 21 ans qui nous a montré des plantes qui se mangent et qui nous a expliqué aussi comment les aborigènes gèrent le territoire par le feu. Ce gamin était vraiment passionné par sa culture et heureux de partager avec nous c’était génial de l’écouter. Ensuite on a cuisiné, on a fait des Damper (petits pains) et on a préparé le poisson (Barramundi) et le kangourou, on a fait cuire tout ça directement sur les braises comme les aborigènes. On a fait du thé avec les fleurs d’une plante qui s’appelle Bottle brush et c’était délicieux. J’ai eu la chance de voir de près un cacatoes noir à la queue jaune qui était posé sur un grass tree.













