C’était le jour du pliage des tentes et du retour. Les Thomas sont partis à 11h car ils avaient 7 heures de route avant d’arriver à Melbourne, nous on a trainé dans le coin parce qu’on est qu’à 3h de route de Canberra et on pouvait partir plus tard. Theodore voulait pêcher dans le port et moi je voulais attraper de crevettes et des crabes. Au final j’ai attrapé une seule crevette et un seul crabe qui m’a pincé avant de sauter dans l’eau. Le grand moment de cette journée pluvieuse c’était quand même ma rencontre avec la raie et la visite du musée de la pêche à la baleine.

Les baleines bleues sont les plus grosses baleines et les créatures les plus grosses au monde. Avant 1900 ces baleines n’étaient pas pêchées car les baleiniers dans leurs petites chaloupes ne pouvaient pas naviguer assez loin pour les chasser. Les baleines bleues étaient présentes en abondance dans tous les océans jusqu’en 1900. Après cette date chasseurs de baleines ont adopté des technologies qui leur ont permis de naviguer plus loin et plus vite comme les bateaux à vapeur. Entre 1930 et 1931 29000 baleines bleues ont été chassées dans l’antartique seul. A la fin de la seconde guerre le nombre de baleines bleues avait tellement diminué qu’on a introduit les premiers quotas de pêche, la population de baleines bleues était alors d’environ 239000 mais en 1973 il n’y en avait déjà plus que 360 individus. En 1966 la commission internationale de pêche à la baleine à interdit définitivement la chasse de ce type de baleine pour le monde entier. Aujourd’hui la situation est un peu meilleure, on estime à 1700 le nombre de baleines bleues dans les eaux de l’antartique mais cette baleine est classifiée comme « Espèce En Danger ».

Après la visite du musée nous sommes allés manger sur le port. Mon objectif était de photographier une des deux raies qui patrouillent dans le port et qui sont nourries par les pêcheurs. On les avait vues la veille et j’espérais bien pouvoir en photographier une. J’ai escaladé les rochers ave mon appareil dans une main et la camera dans l’autre, j’ai attendu en scrutant la surface de l’eau et je l’ai vue passer plusieurs fois. Ensuite j’ai remarque que la raie aimait bien trainer vers la rampe de mise à l’eau et je me suis rapprochée. J’avais les pieds dans l’eau jusqu’au mollets, je scrutais ma gauche car normalement c’est de ce côté là qu’elle devait arriver et finalement la bête est arrivée sur mes pieds par en face. Je ne l’ai pas entendue arriver et quand j’ai vu qu’elle était presque sur mes pieds j’ai failli m’évanouir de joie et de peur. J’ai quand même plongé la camera dans l’eau et j’ai reculé pour qu’elle ne me touche pas mais je regrette maintenant car e pense qu’elle voulait recevoir une caresse. Elle était très très grande, quand j’ai mesuré en utilisant les carreaux des toilettes du port, ça faisait huit espaces de mon pouce à mon petit doigt de large. Je pensais que la distance entre mon pouce et mon petit doigt faisait 20 cm et je pensais qu’elle mesurait 160cm mais en fait non elle ne faisait que 130 cm ce qui est déjà pas mal grand. Frédérick qui a le compas dans l’oeil ne s’était pas trompé quand il disait qu’elle mesurait 120cm (enfin presque pas trompé). C’était je pense le meilleur moment de mes vacances, regarder cette grosse bête s’approcher délicatement et son regard, quel regard magnifique!