Les olympiades


FRANCE / dimanche, février 2nd, 2020

Cette année c’était n’importe quoi. Sur les 4 familles deux ont eu des attitudes incompréhensibles qui ont failli faire capoter le voyage complètement. L’année dernière le voyage était entièrement payé par l’aefe et l’asso des parents et tout le monde était très motivé pour ce voyage. Cette année ce n’était plus le cas, il fallait payer et l’ambiance a complètement changé. Nous on a été clairs dès le début avec Marion, elle savait qu’on ne pourrait pas financer le voyage mais comme elle voulait quand même participer on l’a soutenue tout du long.  Les autres familles n’ont pas été aussi claires sur leurs intentions et n’ont pas soutenu l’équipe du tout. Ça a donné comme résultat que l’une des filles était complètement démotivée et elle est devenue une sorte de boulet à trainer pour les 3 autres pendant 6 mois. La prof s’en est prise plein la tête par la mère de la même gamine qui depuis le début n’a pas arrêté de dire qu’on arriverait pas à trouver des sponsors et que la physique c’était nul (elle était moteur l’année dernière pourtant). Une autre famille a critiqué le fait qu’on ai laissé les filles demander des sponsors et a raconté des tas d’excuses différentes pour justifier le fait que leur fille n’irait pas à Paris. Ces deux familles n’ont pas rendu les papiers à temps en sachant très bien que ça allait poser problème pour les autorisations du département de l’éducation. Bref quand la prof s’est entendu dire qu’elle devrait payer son billet elle même et que certains parents voulaient bien payer pour leur fille mais pas pour elle, elle a annulé le voyage et c’était justifié.

Entre temps Marion et Alejandra avaient envoyé des dizaines de lettres pour demander des sponsors et elles avaient eu un RDV avec le directeur du Questacon (l’équivalent du directeur de la cité des sciences). Celui ci a parlé à ses camarades scientifiques et c’est comme ça qu’on a reçu un message du directeur de département de Physiques de l’ANU qui disait qu’il pouvait aider les filles à aller à Paris. Ce message est arrivé pendant que Marion était à Tokyo et ça a pris du temps avant d’avoir la confirmation mais finalement l’Université Nationale d’Australie a financé tous les billets d’avion. J’aurais trop aimé voir la tête des deux familles récalcitrantes quand elles ont reçu la nouvelle que le voyage était payé.

Donc le voyage a eu lieu, avec deux filles sur les 4 et Fred pour accompagner.

Je me souviens de Marion en larmes quand le voyage a été annulé par la prof. Elle me disait que j’avais eu tort de lui répéter depuis qu’elle est petite que si on veut vraiment faire quelque chose et qu’on travaille très dur,  on y arrive. Elle était en larmes car elle se rendait compte que parfois des personnes malveillantes peuvent réussir a mettre à plat tous nos rêves. Elle se sentait impuissante face à ce qu’elle vivait comme une grande injustice… et puis finalement il y a eu le sponsor de l’ANU.