Le premier janvier nous nous sommes levés très tôt pour conduire Viviane à l’aéroport car elle devait partir pour la Chine. Son voyage a été avancé d’une semaine car le papa de Ping est décédé, il était très malade depuis plusieurs mois.
En revenant de l’aéroport à 6h30 Marion était un peu grognon alors on l’a emmenée avec nous pour un promenade à vélo au bord du lac.
Quand on est rentrés on a réveillé Theodore, on a petit déjeuné et on est repartis pour la national gallery australia (NGA) pour voir la magnifique expo LOve & DEsire organisée en partenariat avec la Tate gallery de Londres qui a prêté ses deux tableaux les plus célèbres (Ophélia et Lady Shallot) en même temps, une grande première. Je pensais que l’expo allait se déplacer vers Melbourne mais en fait elle restera dans la capitale. C’est un clin d’oeil aux Melbourniens et Sydneyiens qui disent que Canberra est une ville nulle où il n’y a rien à faire.
LOVE & DESIRE
Pre-Raphaelite Master pieces from the Tate
Traduit du site de la NGA.
« Love & Desire présente 40 œuvres parmi les plus célèbres et les plus appréciées de la Tate, aux côtés de 40 prêts d’autres collections britanniques et australiennes. Avec des chefs-d’œuvre tels que Ophelia 1851–52 de John Everett Millais et The Awakening Conscience de William Holman Hunt en 1853, cette exposition est un superbe aperçu du mouvement préraphaélite.
Ces chefs-d’œuvre sont rarement prêtés et la plupart d’entre eux n’ont jamais été vus auparavant en Australie. Cette exposition est une opportunité unique. »
Traduit du site de la Tate
« Le groupe des préraphaélites était une société secrète composée de jeunes artistes (et d’un écrivain), fondée à Londres en 1848. Ils étaient opposés à l’idéal artistique proposé par l’Académie Royale des Arts et illustré par le travail de Raphaël. »
Ce tableau de Dante Gabriel Rossetti est inspiré par le travail des premiers artistes de la Renaissance tels que Botticelli (1445-1510) et Fra Angelico (1387-1455), j’adore ce tableau car l’artiste y a peint une vierge qui ressemble davantage à l’idée que je me suis toujours faite de l’annonciation. La jeune Marie n’a pas l’air super contente d’apprendre que dans neuf mois elle sera réveillée toutes les nuits par bébé Jésus, et que le père biologique ne sera même pas à ses côtés pour s’occuper du bébé. En plus en donnant naissance au fils de Dieu elle ne sera plus jamais tranquille et en plus elle sera très malheureuse. En plus l’ange lui apporte une fleur, comme si une fleur allait lui remonter le moral.
Ce tableau le peintre William Holman Hunt l’a commencé en 1847 mais il n’a jamais réussi à le terminer car il n’avait pas la foi. Les enfants ont trouvé que ce christ pourrait faire une belle icône gay.
The pet parrot (1853) de Walter Howell Deverell.
Ce tableau de déjeuner sous les pommiers en fleur de Millais a été peint en 1859, il était exposé à côté d’un autre tableau qui montre une nonne qui regarde une servante creuser une tombe dans un cimetière. Frédérick qui observe toujours mieux la peinture que moi nous a fait remarquer la faux sur la droite qui évoque la présence de la mort qui se promène d’une toile à l’autre.
Ce tableau de Brown ressemble au portrait d’une Madonne mais c’est en fait sa femme qu’il a peint et son bébé fils. Le titre qui est assez étrange « prenez votre enfant, monsieur? » me fait plutôt penser à une jeune mère épuisée qui aimerait bien un peu de soutient de la part du père de l’enfant.
Le célèbre Ophelia de Millais, peint en 1851, pour la petite histoire le peintre a passé 5 mois à peindre les fleurs et le paysage, il a utilisé tout un tas de symboles comme les coquelicots qui sont le symbole de la mort et les marguerites qui sont le symbole de l’innocence, les branches qui pendouillent sont elles le symbole de la tristesse et des larmes.
Cet autre tableau de Millais (1857) est quasiment comme une photo prise au moyen age. C’est un chevalier qui aide deux enfants paysans à traverse la rivière, Sir Isumbras est un personnage des romances anglaises du XIVe siècle, le tableau évoque le retour du noble chevalier, fatigué par une vie d’aventure et de combats. Moi qui aime bien le moyen age (d’ailleurs merci maman pour la série des rois maudits, c’est bien plus sympa à lire en livre de poche) j’ai adoré ce tableau.
Marion a beaucoup aimé ce tableau de Dante Gabriel Rosetti (celui qui a peint la vierge) ici c’est une commande qui a été faite au peintre pour un montant de 300 livres en 1863. La mariée au centre est à l’image d’une jeune femme que Millais trouvait très belle et qui s’appelait Marie Ford, le petit garçon noir a probablement été inspiré à Millais par l’Olympia de Manet qu’il a pu voir dans l’atelier de Manet en 1864 quand il lui a rendu visite, le tableau est trés largement inspiré par le cantique des cantiques (cf Tate website).
La Circe invidiosa de John William Waterhouse (1892) n’était pas super bien éclairée et on avait du mal à voir toutes les nuances de l’eau, moi j’aime bien le titre de ce tableau car on dirait du Harry Potter.